Le mouvement des praticiens libéraux se poursuit. Ils réclament le doublement du tarif de la consultation.
La Première ministre Élisabeth Borne juge la grève des médecins généralistes "pas responsable". ( AFP / CHARLY TRIBALLEAU )
"Je peux entendre qu'ils peuvent rencontrer des difficultés, qu'ils peuvent souhaiter des améliorations, mais ça n'est vraiment pas responsable de faire grève, notamment dans cette période de fêtes, où ça a augmenté les tensions sur l'hôpital", a estimé la Première ministre, mardi 3 janvier sur Franceinfo .
La grève, lancée au lendemain de Noël par un collectif de médecins généralistes et soutenue par plusieurs syndicats, se poursuit cette semaine. Le collectif prévoit une manifestation jeudi à Paris. Sa revendication centrale demeure la hausse du tarif de la consultation à 50 euros, pour créer un "choc d'attractivité" vers une médecine de ville écrasée par les tâches administratives, au détriment du temps médical, et qui n'attire plus les jeunes. Après un premier mouvement les 1er et 2 décembre, le collectif avait appelé à la fermeture des cabinets médicaux du 26 décembre au 2 janvier. Environ 70% des généralistes étaient en grève la semaine dernière , selon la fondatrice du collectif Christelle Audigier, l'Assurance maladie estimant la baisse d'activité de l'ordre de 10%.
Épidémies de grippe, bronchiolite et Covid
Élisabeth Borne souligne que seule "une partie des organisations qui représentent les médecins ont effectivement appelé à la grève" et rappelle qu'"il y a une discussion en cours". En effet, cette mobilisation survient en pleine négociation d'une nouvelle convention entre la Sécurité sociale et les syndicats pour les cinq prochaines années. Mais en cette période hivernale, "nos hôpitaux font face à trois épidémies simultanées" de grippe, de bronchiolite et de Covid" , souligne la Première ministre, et, "une fois de plus, les soignants sont très mobilisés pour (y) faire face".
Face à un système de santé sous pression, elle rappelle les "augmentations importantes" de salaires à l'hôpital depuis deux ans, tout en reconnaissant que cela "n'a pas tout réglé" et qu'"il y a d'autres sujets à traiter", notamment "des enjeux d'organisation" et "un travail sur l'attractivité des métiers pour réduire la pénibilité". Autant de sujets sur lesquels Emmanuel Macron "aura l'occasion de s'exprimer en fin de semaine dans ses vœux aux soignants" . Élisabeth Borne précise encore que le gouvernement "présentera une feuille de route dans les prochaines semaines pour répondre à ces attentes".
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